vendredi 5 août 2011
mercredi 3 août 2011
On ne se fait pas élire en disant « non »
Si un ménage s’endette pour rembourser ses crédits, on parle du fléau du surendettement. Si un état fait exactement la même chose, on parle « d’un accord historique » ou bien de « sécuriser l’avenir ».
Mais de quel avenir parle–t-on au juste ? De celui des générations futures, condamnées à produire et consommer toujours plus au nom de la sacro-sainte croissance ?
Est-ce le « projet d’avenir » que l’on prépare à notre jeunesse ? La croissance est-elle le seul moyen d'envisager l'avenir ? Pour l'heure, force est de constater qu'en Europe et aux USA, le système ne sait pas produire d’autre réponse que d’augmenter la dette pour rembourser la dette, en priant pour que la croissance soit au rendez-vous.
Le modèle reproduit inlassablement le même schéma mental dont le monde entier feint d’ignorer le funeste dénouement. Un cercle vicieux dont nous ne pouvons manifestement plus sortir. Le modèle dans lequel nous évoluons semble nous dépasser, il a atteint une masse critique, il s’auto-suffit, suit ses propres règles et fait abdiquer les gouvernants.
Et puisque ces derniers ne se font pas élire en disant « non » (aux marchés et aux électeurs), ils ne peuvent qu’aggraver la fuite en avant, contraints de relever les plafonds des dettes pour retarder autant que possible le défaut de paiement, et passer la "patate chaude" à l'équipe suivante... Ils tergiversent, se concertent en mondovision, organisent une mise en scène digne de la "comedia del arte" mais, au final, hésitent à sauter dans l'inconnu, et surtout à scier la branche sur laquelle ils sont assis.
Ceux qui auront le courage politique d’évoquer des réformes structurelles, ou de proposer un nouveau pacte risquent quant à eux de subir l’ire de ceux qui trouvent encore quelques intérêts à ce que les choses n‘évoluent que raisonnablement. Car aujourd'hui, comment envisager de se faire élire sans le soutien financier des marchés ? Comment "débourser" les millions d'euros ou de dollars nécessaires pour le marketing, les pubs et le "lobbying" sans l'appui des places ?
Le système aurait-il perdu toute capacité à se réformer de l’intérieur et à remettre en question ses fonctionnements ?
Mais de quel avenir parle–t-on au juste ? De celui des générations futures, condamnées à produire et consommer toujours plus au nom de la sacro-sainte croissance ?
Est-ce le « projet d’avenir » que l’on prépare à notre jeunesse ? La croissance est-elle le seul moyen d'envisager l'avenir ? Pour l'heure, force est de constater qu'en Europe et aux USA, le système ne sait pas produire d’autre réponse que d’augmenter la dette pour rembourser la dette, en priant pour que la croissance soit au rendez-vous.
Le modèle reproduit inlassablement le même schéma mental dont le monde entier feint d’ignorer le funeste dénouement. Un cercle vicieux dont nous ne pouvons manifestement plus sortir. Le modèle dans lequel nous évoluons semble nous dépasser, il a atteint une masse critique, il s’auto-suffit, suit ses propres règles et fait abdiquer les gouvernants.
Et puisque ces derniers ne se font pas élire en disant « non » (aux marchés et aux électeurs), ils ne peuvent qu’aggraver la fuite en avant, contraints de relever les plafonds des dettes pour retarder autant que possible le défaut de paiement, et passer la "patate chaude" à l'équipe suivante... Ils tergiversent, se concertent en mondovision, organisent une mise en scène digne de la "comedia del arte" mais, au final, hésitent à sauter dans l'inconnu, et surtout à scier la branche sur laquelle ils sont assis.
Ceux qui auront le courage politique d’évoquer des réformes structurelles, ou de proposer un nouveau pacte risquent quant à eux de subir l’ire de ceux qui trouvent encore quelques intérêts à ce que les choses n‘évoluent que raisonnablement. Car aujourd'hui, comment envisager de se faire élire sans le soutien financier des marchés ? Comment "débourser" les millions d'euros ou de dollars nécessaires pour le marketing, les pubs et le "lobbying" sans l'appui des places ?
Le système aurait-il perdu toute capacité à se réformer de l’intérieur et à remettre en question ses fonctionnements ?
jeudi 21 juillet 2011
mercredi 8 juin 2011
Fukushima Vs Tchernobyl : entre impuissance et désinformation.
Lorsque l’accident nucléaire de Tchernobyl survint le 26/04/1986, la presse internationale critiqua immédiatement la vétusté des installations, leur non-conformité, le manque de professionnalisme des ingénieurs et la désinformation organisée entourant l’évènement.
A l’époque, la compréhension de la chronologie de l’accident, la découverte des erreurs humaines et des mensonges éhontés des autorités furent des preuves supplémentaires de l’effondrement du bloc soviétique. La démonstration éclatante de la déliquescence d’infrastructures hors d’âge rafistolées avec des bouts de fil de fer.
Cela conforta aussi le modèle occidental triomphant dans sa capacité à maîtriser l’atome et à donner des leçons de sécurité au reste de la planète, quitte à mentir sur la trajectoire du nuage radioactif.
L’accident de Fukushima du 11/03/2011 touche quant à lui un pays moderne, démocratique et profondément capitaliste, comme en atteste son endettement public record à plus de 200% du Pib.
Et nous pouvons effectivement constater tous les jours ô combien la gestion de cette crise diffère fondamentalement de celle que nous avions vécu il y a plus de 20 ans, aux temps obscurs de la Pravda et du mensonge d’état organisé.
Certes, Le Monde, citant le Japan Times, avance aussi la possibilité d’une erreur humaine dans l’arrêt du système de refroidissement du réacteur 1, ce que ne dément pas TEPCO l’opérateur censé maîtriser cette situation… Accordons-leur néanmoins le bénéfice du doute, puisque seulement un réacteur, sur les trois qui ont déjà sauté, serait concerné.
Arrêtons aussi de croire que TEPCO nous prend délibérément pour des idiots en prétendant pouvoir rétablir le système de refroidissement, alors que les installations sont détruites, que les enceintes de confinement sont percées et fuient abondamment. Après tout, un refroidissement externe (et à distance respectable) du combustible serait une première mondiale…
Reconnaissons aussi que la conjonction d’un tremblement de terre et d’un Tsunami était improbable sur une zone littorale. Certains m’opposeront que « Tsunami » est un mot d’origine Japonaise, mais qui pouvait vraiment prévoir qu’en construisant une centrale au bord de mer à la jonction de plaques tectoniques, celle-ci pourrait simultanément subir un jour un tremblement de terre majeur et ses conséquences immédiates ?
En ce qui concerne la communication de TEPCO, devons-nous blâmer l’opérateur obligé de pousser sur le devant de la scène des ingénieurs impassibles et respectueux nous expliquant « que tout est sous contrôle », alors qu’à quelques kilomètres du centre de presse des hommes, noyés dans le chaos nucléaire, font face à des explosions d’hydrogène, à des fuites radioactives et à la fusion des combustibles ?
Pouvons-nous imaginer un seul instant l’incroyable difficulté à organiser un tel simulacre, alors que les feux de l’enfer vous échappent, s’enfoncent irrémédiablement dans la terre nourricière et se dispersent dans l’océan, en risquant de reléguer l’art du Sushi à un vague souvenir ?
Il en faut de la zénitude, malgré les trous béant dans les réacteurs et les démentis embarrassants que la réalité et l’AIEA apportent jour après jour aux déclarations rassurantes de TEPCO, pour informer, avec un tel souci de transparence et un tel professionnalisme, le monde inquiet et des populations qui ne pourront plus habiter dans les zones contaminées au cours des prochaines décennies...
Enfin, saluons dans le silence et le respect le plus sincère, le geste désespéré de ceux qui tentent de chevaucher le dragon en furie pour leur pays, et pour éviter le déshonneur à ceux qui les ont mis dans cette situation. Des centaines, peut-être des milliers de Kamikazes s’immolent dans le brasier de Fukushima à l’heure ou vous lisez ces lignes une tasse de café équitable à la main (ou de thé radioactif).
Mais tout ceci n’est en rien comparable aux quelques 600 000 ouvriers « liquidateurs » venus d’Ukraine, de Biélorussie, de Lettonie, de Lituanie et de Russie pour nettoyer les déchets nucléaires de Tchernobyl. A l'époque, les choses étaient totalement hors de contrôle…
Non vraiment, le monde a changé en 20 ans… Désormais, les opérateurs nationaux en charge de l'exploitation des centrales sont sous le contrôle d'autorités totalement indépendantes, qui en aucune manière ne participeraient à ce qui pourrait s'apparenter à de la dissimulation. Partout dans le monde, mais surtout en France, des normes de sécurité draconiennes, notamment en matière sismique, assurent la solidité et l'étanchéité des enceintes de confinement. La preuve: nos centrales sont plus chères !
Mais j'admets humblement que ces considérations sont assez complexes pour qui n'a pas fait Polytechnique, c'est pourquoi nous pouvons les confier sans crainte à l'ensemble de la chaîne de décision de l'énergie. N'en doutons pas, elle n'hésitera pas à spontanément alerter le grand public en cas de risques structurels...
Le Japon démontre ainsi tous les jours, que c'est parce qu'il n'existe aucune collusion entre TEPCO, les médias, les industriels et le gouvernement, que nous pouvons compter sur la plus totale transparence de l'information. Alors dormez tranquille braves gens, nous aurons tous notre dose de progrès sans frontière...
Mais j'admets humblement que ces considérations sont assez complexes pour qui n'a pas fait Polytechnique, c'est pourquoi nous pouvons les confier sans crainte à l'ensemble de la chaîne de décision de l'énergie. N'en doutons pas, elle n'hésitera pas à spontanément alerter le grand public en cas de risques structurels...
Le Japon démontre ainsi tous les jours, que c'est parce qu'il n'existe aucune collusion entre TEPCO, les médias, les industriels et le gouvernement, que nous pouvons compter sur la plus totale transparence de l'information. Alors dormez tranquille braves gens, nous aurons tous notre dose de progrès sans frontière...
mercredi 25 mai 2011
Indignés espagnols et crise financière mondiale
La roman "VICILISATION - La Chute" prend comme point de départ l'impasse sociale créée par des endettements publics proprement gigantesques.
L'écriture de cette fiction sociale a débutée en 2008, alors que les crise des subprimes éclatait et engloutissait des milliers de milliards de dollars censés éteindre l'incendie. Quelques années plus tard, on se demande si la réalité ne rattrape pas ce qui n'était alors qu'une fiction...
Aujourd'hui, une partie de la manne financière injectée par la FED, la BCE et consors, pour sauver l'édifice s'investit notamment sur les banques elles-mêmes, les actions ou les marchés des matières premières (sucre, blé, coton, riz, pétrole...) créant des spéculations dévastatrices dont la population et l'économie réelle ne sont pas les bénéficiaires.
Aux USA, d'où s'est révélée cette crise, les quelques 600 milliards de dollars récemment investis par la FED (Source: Wall street Journal) n'ont pas produit les résultats escomptés : les prix de l'immobilier sont au plus bas et baissent de près de 1% par mois, et entre 30 et 40 millions d'américains vivent grâce aux bons alimentaires... (Source Second Harvest)
En parallèle, dans la plupart des pays de l'UE, les salaires stagnent, les emplois aussi (17% de chômage en Mars 2011 en Espagne). L'aide alimentaire concerne aussi environ 10% de la population (Source PEAD), et les plans d'austérités essorent les nations endettées alors que les prix des denrées de base augmentent... Les cas de la Grèce, de l'Irlande et des "indignés" espagnols sont assez emblématiques d'un profond malaise et d'une crise de sens.
Mais devons-nous pour autant céder à la facilité et au dogmatisme en désignant un coupable expiatoire que nous pourrions tous lapider? Peut-être que si le jouet est cassé aujourd'hui, c'est que nous avons trop joué avec, et que nous portons tous collectivement une responsabilité dans ce qui se passe...
Comme l'affirme un des protagonistes du roman "VICILISATION - La Chute" (au risque de passer pour un hérétique) : "La finance internationale n'est pas la cause de tout ça, elle n'est que la conséquence de nos choix de société". Elle est l'outil qui a permis de maintenir, coûte que coûte, l'illusion du modèle dans lequel nous nous sommes vautrés durant des décennies. Elle est la conséquence de nos comportements d'achat, de consommation et de nos lieux de vie.
En effet, il a fallu financer le smart-phone depuis lequel nous envoyons des twits, notre voiture, nos vacances, le fonctionnement d'institutions hors de proportion, les grands projets publics et tout les biens que nous ne produisons plus chez nous depuis longtemps, et que nous achetons avec de l'argent que nous n'avons pas...
Si les créances douteuses, les montages opaques, la titrisation et les crédits faciles ont pu prospérer, c'est surtout parce que le système en avait besoin pour financer son développement basé sur un impératif de croissance, et que l'immense majorité de la planète n'imagine pas devoir réduire son train de vie et ne prône pas spontanément la décroissance.
Ce n'est qu'une question de temps (et de mathématique), mais le modèle consumériste occidental ne va plus pouvoir continuer à financer son fonctionnement outrancier. Il ne parvient déjà plus à rembourser les dettes, et tout est mis en oeuvre pour sauver l'existence des dispositifs globaux (et de ceux qui les contrôlent), au détriment des individus eux-mêmes.
Alors la décroissance va sans doute se mettre en place comme une nécessité, tout simplement parce que les populations n'ont plus de quoi consommer comme avant, se retrouvent sans option, et privée des évidences et des rêves qui ont bercé les générations précédentes... Il ne sera pas facile d'y renoncer tant ont nous a formaté au bonheur sur étagère, à la réussite normée, et à la plénitude sur papier glacé.
Pourtant, il va falloir inventer de nouveaux projets pour vivre ensemble, imaginer d'autres organisations dont les individus seraient de nouveau le centre. Nous allons être contraints de chercher un nouveau sens à tout ça avant que d'autres ne le fassent à notre place. Le mouvement a déjà commencé en Europe et il recèle sans doute les germes d'une révolution par défaut...
L'écriture de cette fiction sociale a débutée en 2008, alors que les crise des subprimes éclatait et engloutissait des milliers de milliards de dollars censés éteindre l'incendie. Quelques années plus tard, on se demande si la réalité ne rattrape pas ce qui n'était alors qu'une fiction...
Aujourd'hui, une partie de la manne financière injectée par la FED, la BCE et consors, pour sauver l'édifice s'investit notamment sur les banques elles-mêmes, les actions ou les marchés des matières premières (sucre, blé, coton, riz, pétrole...) créant des spéculations dévastatrices dont la population et l'économie réelle ne sont pas les bénéficiaires.
Aux USA, d'où s'est révélée cette crise, les quelques 600 milliards de dollars récemment investis par la FED (Source: Wall street Journal) n'ont pas produit les résultats escomptés : les prix de l'immobilier sont au plus bas et baissent de près de 1% par mois, et entre 30 et 40 millions d'américains vivent grâce aux bons alimentaires... (Source Second Harvest)
En parallèle, dans la plupart des pays de l'UE, les salaires stagnent, les emplois aussi (17% de chômage en Mars 2011 en Espagne). L'aide alimentaire concerne aussi environ 10% de la population (Source PEAD), et les plans d'austérités essorent les nations endettées alors que les prix des denrées de base augmentent... Les cas de la Grèce, de l'Irlande et des "indignés" espagnols sont assez emblématiques d'un profond malaise et d'une crise de sens.
Mais devons-nous pour autant céder à la facilité et au dogmatisme en désignant un coupable expiatoire que nous pourrions tous lapider? Peut-être que si le jouet est cassé aujourd'hui, c'est que nous avons trop joué avec, et que nous portons tous collectivement une responsabilité dans ce qui se passe...
Comme l'affirme un des protagonistes du roman "VICILISATION - La Chute" (au risque de passer pour un hérétique) : "La finance internationale n'est pas la cause de tout ça, elle n'est que la conséquence de nos choix de société". Elle est l'outil qui a permis de maintenir, coûte que coûte, l'illusion du modèle dans lequel nous nous sommes vautrés durant des décennies. Elle est la conséquence de nos comportements d'achat, de consommation et de nos lieux de vie.
En effet, il a fallu financer le smart-phone depuis lequel nous envoyons des twits, notre voiture, nos vacances, le fonctionnement d'institutions hors de proportion, les grands projets publics et tout les biens que nous ne produisons plus chez nous depuis longtemps, et que nous achetons avec de l'argent que nous n'avons pas...
Si les créances douteuses, les montages opaques, la titrisation et les crédits faciles ont pu prospérer, c'est surtout parce que le système en avait besoin pour financer son développement basé sur un impératif de croissance, et que l'immense majorité de la planète n'imagine pas devoir réduire son train de vie et ne prône pas spontanément la décroissance.
Ce n'est qu'une question de temps (et de mathématique), mais le modèle consumériste occidental ne va plus pouvoir continuer à financer son fonctionnement outrancier. Il ne parvient déjà plus à rembourser les dettes, et tout est mis en oeuvre pour sauver l'existence des dispositifs globaux (et de ceux qui les contrôlent), au détriment des individus eux-mêmes.
Alors la décroissance va sans doute se mettre en place comme une nécessité, tout simplement parce que les populations n'ont plus de quoi consommer comme avant, se retrouvent sans option, et privée des évidences et des rêves qui ont bercé les générations précédentes... Il ne sera pas facile d'y renoncer tant ont nous a formaté au bonheur sur étagère, à la réussite normée, et à la plénitude sur papier glacé.
Pourtant, il va falloir inventer de nouveaux projets pour vivre ensemble, imaginer d'autres organisations dont les individus seraient de nouveau le centre. Nous allons être contraints de chercher un nouveau sens à tout ça avant que d'autres ne le fassent à notre place. Le mouvement a déjà commencé en Europe et il recèle sans doute les germes d'une révolution par défaut...
mardi 15 mars 2011
Japon nucléaire: changer le modèle énergétique ou le modèle de société?
Notre modèle énergétique n'est que le reflet de nos choix de société. Dans le débat qui s'annonce suite à la catastrophe nucléaire de Fukoshima, il ne faudrait pas confondre causes et conséquences...
Car pour alimenter de manière constante les mégalopoles, les usines, les aéroports, les millions de m2 de bureaux, et des millions d'habitants il faut toute la puissance cumulée du nucléaire, de l'hydroélectrique et des énergies fossiles. Notre choix de production d'énergie est la conséquence directe de nos choix de société. Comment pourrions-nous espérer obtenir une réforme salvatrice de l'un sans faire évoluer l'autre ? Qui voudrait nous faire croire que les deux sujets sont totalement indépendants ?
Notre modèle de société global implique une production industrielle d'énergie et, dans ce contexte, sortir du nucléaire à court terme semble être une gageure. Il sera difficile de réformer le modèle énergétique indépendamment du modèle de société, et plus précisément du modèle de consommation.
Plus de 80% de la population est aujourd'hui concentrée sur moins de 20% du territoire. Ces concentrations urbaines sont totalement dépendantes des approvisionnements en tous genres, et cela implique forcément des solutions de production d'énergie globales, techniques (et parfois très dangereuses).
Une réforme du modèle énergétique passe par celle de notre manière de consommer, de nous déplacer, ou de nous loger... Les besoins énergétiques qui explosent risquent de favoriser la production industrielle d'électricité, au détriment de sources qui ne peuvent pas rivaliser en termes de constance et de production de kilowatts. Seule une modification des lieux d'habitat et un nouveau maillage territorial plus atomisé (sans mauvais jeu de mot), pourraient peut-être permettre d'envisager différemment la production d'énergie.
C'est pourquoi, l'habitat est un enjeu majeur dans les prochaines décennies car de lui dépend en partie notre rapport à l'espace et aux autres. En répartissant différemment l'habitat, en utilisant des solutions énergétiques de proximité (éolien, solaire, micro hydroélectrique, biomasse...) peut-être serait-il possible de revoir notre modèle énergétique.
Quelques pistes évoquées dans "VICILISATION - La Chute".
Car pour alimenter de manière constante les mégalopoles, les usines, les aéroports, les millions de m2 de bureaux, et des millions d'habitants il faut toute la puissance cumulée du nucléaire, de l'hydroélectrique et des énergies fossiles. Notre choix de production d'énergie est la conséquence directe de nos choix de société. Comment pourrions-nous espérer obtenir une réforme salvatrice de l'un sans faire évoluer l'autre ? Qui voudrait nous faire croire que les deux sujets sont totalement indépendants ?
Notre modèle de société global implique une production industrielle d'énergie et, dans ce contexte, sortir du nucléaire à court terme semble être une gageure. Il sera difficile de réformer le modèle énergétique indépendamment du modèle de société, et plus précisément du modèle de consommation.
Plus de 80% de la population est aujourd'hui concentrée sur moins de 20% du territoire. Ces concentrations urbaines sont totalement dépendantes des approvisionnements en tous genres, et cela implique forcément des solutions de production d'énergie globales, techniques (et parfois très dangereuses).
Une réforme du modèle énergétique passe par celle de notre manière de consommer, de nous déplacer, ou de nous loger... Les besoins énergétiques qui explosent risquent de favoriser la production industrielle d'électricité, au détriment de sources qui ne peuvent pas rivaliser en termes de constance et de production de kilowatts. Seule une modification des lieux d'habitat et un nouveau maillage territorial plus atomisé (sans mauvais jeu de mot), pourraient peut-être permettre d'envisager différemment la production d'énergie.
C'est pourquoi, l'habitat est un enjeu majeur dans les prochaines décennies car de lui dépend en partie notre rapport à l'espace et aux autres. En répartissant différemment l'habitat, en utilisant des solutions énergétiques de proximité (éolien, solaire, micro hydroélectrique, biomasse...) peut-être serait-il possible de revoir notre modèle énergétique.
Quelques pistes évoquées dans "VICILISATION - La Chute".
vendredi 4 mars 2011
"Architecture sociale": quézako ?!?
L'architecture sociale dont on entend le plus souvent parler en ce moment, est celle qui est liée à la forte demande de création de logements sociaux en France. On parle ici d'une réponse globale et politique à des problèmes globaux, conséquence de nos modes de vie.
L'architecture sociale décrite dans le roman "VICILISATION - La Chute" est différente, car elle positionne les individus au centre des constructions. Jacques, le héros ordinaire de cette fiction qui se déroule dans un futur proche, est un architecte.
Durant l'exode, ce qu'il va découvrir des villes et du chaos urbain modifie progressivement sa perception du rôle de l'architecture et de l'urbanisme. De ce cheminement naîtra bien des années plus tard "l'architecture sociale" telle qu'il l'imagine: "une faible empreinte écologique et une forte empreinte sociale".
L'architecture sociale décrite dans le roman "VICILISATION - La Chute" est différente, car elle positionne les individus au centre des constructions. Jacques, le héros ordinaire de cette fiction qui se déroule dans un futur proche, est un architecte.
Durant l'exode, ce qu'il va découvrir des villes et du chaos urbain modifie progressivement sa perception du rôle de l'architecture et de l'urbanisme. De ce cheminement naîtra bien des années plus tard "l'architecture sociale" telle qu'il l'imagine: "une faible empreinte écologique et une forte empreinte sociale".
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