Ce fut une onde de choc. Elle
arriva d’abord des USA en 2008 et enfin de toutes les directions, depuis toutes
les places mondiales. S’entrelaçant en vagues complexes, répercutant et
amplifiant des phénomènes anodins, rasant des millions emplois d’un revers de
la main, expropriant des familles et détruisant les espoirs d’avenir.
Le grand public incrédule découvrit
alors pour la première fois les conséquences de décennies d’abus financiers,
l’explosion des subprimes et l’endettement à peine concevable de la plupart des
pays modernes vivant à crédit afin de prolonger l’illusion du modèle planétaire
jusqu’aux prochaines élections.
Pour l’homme de la rue, encore
bercé aux illusions d’une glorieuse croissance sans fin, la prise de conscience
fut rude et peut-être salutaire pour certains . Elle marque sans doute un
tournant dans l’appréhension de notre avenir. Une sorte d’électrochoc, capable
de faire évoluer les perceptions et de faire bouger les lignes, car une onde de
choc précède toujours une explosion. Peut-être celle du modèle néo-libéral et du paradigme d'une modernité sans limite ?
Cette révélation fut le
déclencheur de l’écriture de « Vicilisation – La Chute », avec
l’envie d’explorer de manière romanesque et ludique l’hypothèse d’une
aggravation de la crise mondiale actuelle en suivant les aventures d’un jeune
architecte emporté dans le tourbillon d’une explosion économique et sociale. C'est peut-être la fin du monde tel que nous le connaissons, mais ce n'est pas la fin du monde pour autant...