samedi 8 octobre 2022

Et pendant ce temps-là en Arménie...

En annexant l´Ukraine, la Russie ne s´est pas mise en position de donner des leçons à ses alliés et de jouer son rôle historique de modérateur dans ses anciennes républiques. 

Ainsi, l´Azerbaïdjan (et son allié Turc) se demandent désormais qui pourrait les empêcher de continuer à envahir leurs voisins Arméniens. Qui pourrait se pencher sur le sort d´un si petit pays du Caucase, alors que les troupes Turco-Azéries continuent de se masser le long de la frontière du nord au sud de l´Arménie. Le contentieux porte notamment sur le sort du Haut-Karabakh, une enclave peuplée d'Arméniens en Azerbaïdjan, mais aussi sur la délimitation des frontières entre les deux pays. 

Mais voilà, l´Arménie, c´est beaucoup moins médiatique que le feuilleton Ukrainien. Toutes les libertés ne se valent pas semble t-il. Ils n´ont pas de pétrole, pas de blé, pas d´accès à la mer et ne risquent pas de déclencher la peur d´un conflit nucléaire. Or, la peur c´est absolument essentiel pour qui souhaite diriger les nations. Alors, vous êtes priés de détourner le regard et de gober tous les épisodes du programme officiel sponsorisé par l´Oncle Sam déterminé à propager la démocratie et les armes qui vont avec dans le monde (La guerre semble décidément être une nécessité économique pour les USA). 

Les uns voient leur domination mondiale vaciller, les autres rêvent du grand empire Russe, d´autres encore de l´empire Ottomans. Les Turcs, non contents d´avoir perpétré un génocide sur le peuple arménien, loin de le reconnaître et même de s´en repentir, avancent leurs pions dans la région. Ils s´appuient sur l'Azerbaïdjan qui se trouve bénéficier de la mansuétude de l´Europe, pourtant toujours prompte à défendre les opprimés.

Le fait que les exportations de gaz depuis l'Azerbaïdjan vers l´Europe aient bondi de plus de 30% depuis le début de l´année y serait-il pour quelque chose ? Il est vrai que lorsque l´on recherche désespérément des fournisseurs de substitution à ses livraisons d´énergie, il convient de ne pas froiser ces derniers en leur rappelant qu´il n´est pas convenable de massacrer leurs minorités. 

Le pétrole Azérie viendrait pour partie de Russie, pourtant sous sanctions ? Et Alors ? L’homme fort de Bakou depuis quinze ans, Ilham Aliev, serait un dictateur emprisonnant ses opposants sans raison ? filmant des exécutions de soldats Arméniens et des exactions sur les civils ? Vraiment ? Notre modèle de civilisation est comme un junkie drogué aux hydrocarbures, peu importe finalement d´où vient sa dose vitale et le prix pour l´obtenir. Notre indignation est à géométrie variable en quelque sorte. 

Pour la vieille Europe, le sevrage hivernal qui se profile va créer le concept de précarité énergétique en tout point semblable à celui de la précarité économique pour les ménages. Pour ne pas sombrer dans l´abîme, nous serons prêts à toutes les concessions et à toutes les compromissions (N´en doutez pas, ce n´est que le début). C´est ainsi que les peuples sont dociles et ne se révoltent plus, c´est ainsi que les pays courbent l´échine. Entre ne plus avoir de Netflix, de drive-in, de "I-quelque-chose", de black-friday ou tenter d´anticiper la transition énergétique, les peuples et les politiciens qu´ils méritent, ont choisi...

L´Arménie et ses trois millions d´habitants, ne pèsent pas grand chose dans ce gigantesque échiquier où un monde avec moins d´énergie se découvre sous nos yeux incrédules et où de grands équilibres se déchirent. En 1915, lors de la première guerre mondiale, alors que les regards étaient tournés vers le conflit principal, les Turcs avaient massivement exproprié, déporté et massacré la population Arménienne vivant sur leur territoire. Quelles seront les conséquences de la (sur)médiatisation Ukrainienne et du silence assourdissant de la communauté internationale sur ce qui se joue actuellement en Arménie ?

L´Europe préférera sans doute continuer à s´auto immoler dans le brasier ukrainien, acheter du gaz de Shiste US, du gaz Azérie, financer l´achat d´arme, ou évoquer l´adhésion de l´Ukraine à l´Europe par la voix de sa Présidente non élue, Ursula, plutôt que de tendre la main à un peuple frère.

samedi 12 février 2022

USA, premier exportateur mondial de démocratie et phare de la liberté.

Les USA nous refont le coup de l´Irak et tentent d´entrainer l´Europe dans un conflit aussi loin que possible de leur pays. 

Après avoir mis le Proche-Orient à feu et à sang, en présentant délibérément de fausses preuves devant les membres de l´ONU pour déclencher l´opération "Iraqui Freedom" destinée à "instaurer la démocratie en Irak", ils ouvrent un nouveau front en Ukraine. 

Après avoir copieusement exporté leur vision de la liberté "made in US", les armes qui vont avec et leurs soldats en Irak, Syrie, Koweït, Afghanistan... Ils préparent massivement leur opinion à un conflit dans un pays que la plupart des américains ne sont sans doute même pas capable de localiser sur une carte (à commencer par Tonton Biden qui sucre les fraise et évoque l´Iran au lieu de l´Ukraine lors de son discours sur l´état de Union). 

Qu´importe après tout, puisque ce ne sont pas eux qui recevront ensuite massivement les flots de réfugiés de ces zones de guerre qui ce seraient sans doute bien passé de la bienveillance amicale des USA.

Finalement, l´exportation de la guerre est un busines très juteux pour eux: ils font fonctionner leurs industries, retrouvent des emplois à leurs boys et enfin s´arrogent les chantiers de reconstruction des pays qu´ils ont bombardé. Ce faisant, ils continuent à disperser le chaos loin de chez eux, empêchent les autres blocs de se renforcer et utilisent les migrations de masse comme moyen de désorganisation. 

Mais que viennent-ils faire aux portes mêmes de la Russie sous couvert de l´OTAN qui n´est que leur  instrument de déstabilisation ? Est-ce que les Russes s´amusent à installer une coalition armée au Mexique, au Canada ou à Cuba ?
Quels sont les véritables objectifs de cette nation qui a décidemment toujours besoin d´un ennemi extérieur pour exister ? 

L´hystérie médiatique qui déferle aujourd´hui aux US et l´occident en général, prépare l´opinion à une guerre que certains ont dû juger nécessaire à la survie du "pays des libertés". Effectivement, refaire tourner à plein leur complexe militaro-industriel à la recherche de relais de croissance et envoyer leurs chômeurs se faire tuer loin de chez eux est une solution financière pour masquer la faillite d´un modèle. "Thank you for your service".

Si l´Europe était aussi forte qu´elle le prétend, cette passe d´arme que nous ne contrôlons pas - ou peu - n´aurait pas vu le jour. Il nous appartient de faire les gardiens de la paix sur notre propre continent et de vider de sa substance l´OTAN, qui n´a plus lieu d´être depuis la disparition du bloc soviétique et du Pacte de Varsovie. 

Le seul candidat encore en lice à soutenir cette idée, Eric Zemmour, explique pourquoi il faudrait sortir du commandement intégré de ce "machin" anachronique. De son côté, Emmanuel Macron utilise cette crise dans un but électoral, en espérant que son air martial, ses déclarations solennelles et ses mises en scène, le feront passer pour un chef d´état de dimension internationale sauvant l´Europe de la guerre, après avoir sauvé la France du Covid grâce à sa mémorable gestion de la crise. Le plus pathétique dans cette histoire, c´est l´incapacité de la France à peser sur la situation et à faire entendre la voix de la raison.

Posons-nous quelques questions simples : Pourquoi envisager de faire entrer l´Ukraine, pays frontalier avec la Russie, dans l´OTAN ? Quel état membre s´oppose à cela ? Qui sont ces étranges groupes armés ukrainiens formés par le Canada et l´OTAN ? N´y a t-il pas là des manœuvres délibérées de l´OTAN, sous gouvernance US, pour générer d´inutiles tensions ? 

Après l´élargissement de l´OTAN en 2004 à la Roumanie, la Lettonie, la Lituanie et l´Estonie - qui était déjà un "Casus belli" - la tentative d´ouverture vers la Géorgie et l´Ukraine est une véritable provocation. 

Les USA voudraient semer le chaos en Europe, qu´ils ne s´y prendraient pas autrement. Les accords de Minsk ont délibérément été sabordés dans l´indifférence du bloc de l´ouest. L´atlantisme aveugle n´est pas source de stabilité et nous devrions être beaucoup plus critiques vis à vis des va-t-en-guerre pour qui ce potentiel conflit présente des bénéfices géostratégiques et économiques. 

Comme le rappelle Poutine: "Ce n´est pas nous qui avançons vers l´OTAN, c´est l´OTAN qui avance vers nous".

Le Roman Vicilisation :




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jeudi 6 janvier 2022

L´architecture au coeur du roman Vicilisation

 Dans Vicilisation - La Chute, le personnage central est un jeune architecte parisien emporté, comme des millions de ses concitoyens, par l´effondrement de la civilisation occidentale. Alors qu´il lutte pour sa survie, il découvre l´ampleur de la catastrophe. La trame romanesque et l´action accompagnent sa prise de conscience et ses réflexions sur l´après-chaos. Quelles solutions pour refonder avec les moyens du bord, alors que le modèle urbain vient de s´effondrer en l´espace de quelques mois ?

Si les villes et les grandes agglomérations ont symbolisé durant plusieurs siècles le triomphe d´une humanité libérée des contraintes de la nature grâce à la maîtrise des énergies, quelle sera la nouvelle architecture de demain dans un contexte de raréfaction, de décroissance non anticipée et de tensions diverses ? 

Sur les routes de l´exode, l´architecte partage son analyse avec un compagnon d´infortune : "Depuis la nuit des temps, lorsqu’une organisation humaine n’est plus capable de s’adapter, d’évoluer d’absorber les changements, elle périclite. L’architecture qui les accompagne est là pour nous le prouver depuis les troglodytes jusqu’aux gratte-ciel en passant par les pyramides ou les châteaux forts du Moyen Âge… "

L´architecture d´une époque matérialise la manière dont les civilisations ont occupé l´espace en fonction des enjeux, des connaissances et des énergies disponibles. Plus tard dans le roman, l´architecte s´interroge sur la façon de développer et de sécuriser une organisation résiliente, autonome, capable de faire cohabiter des profils de survivants forcément hétéroclites ayant des niveaux de compréhension différents sur les raisons de "la chute".

Peut-être esquisse-t-il ainsi les contours de ce qu´il appelle une nouvelle "architecture sociale" produisant une faible empreinte écologique et une forte empreinte humaine, exactement l´inverse de villes effondrées en quelque sorte.

Et la réponse qui se découvre progressivement au fil des pages n´est pas forcément celle d´une ruralité du passé idéalisée par quelques bobos, ni celle d´une apocalypse à la "Mad Max". Peut-être existe-t-il un chemin entre ces deux horizons ?




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