mercredi 25 mai 2011

Indignés espagnols et crise financière mondiale

La roman "VICILISATION - La Chute" prend comme point de départ l'impasse sociale créée par des endettements publics proprement gigantesques.

L'écriture de cette fiction sociale a débutée en 2008, alors que les crise des subprimes éclatait et engloutissait des milliers de milliards de dollars censés éteindre l'incendie. Quelques années plus tard, on se demande si la réalité ne rattrape pas ce qui n'était alors qu'une fiction...

Aujourd'hui, une partie de la manne financière injectée par la FED, la BCE et consors, pour sauver l'édifice s'investit notamment sur les banques elles-mêmes, les actions ou les marchés des matières premières (sucre, blé, coton, riz, pétrole...) créant des spéculations dévastatrices dont la population et l'économie réelle ne sont pas les bénéficiaires.

Aux USA, d'où s'est révélée cette crise, les quelques 600 milliards de dollars récemment investis par la FED (Source: Wall street Journal) n'ont pas produit les résultats escomptés : les prix de l'immobilier sont au plus bas et baissent de près de 1% par mois, et entre 30 et 40 millions d'américains vivent grâce aux bons alimentaires... (Source Second Harvest)

En parallèle, dans la plupart des pays de l'UE, les salaires stagnent, les emplois aussi (17% de chômage en Mars 2011 en Espagne). L'aide alimentaire concerne aussi environ 10% de la population (Source PEAD), et les plans d'austérités essorent les nations endettées alors que les prix des denrées de base augmentent... Les cas de la Grèce, de l'Irlande et des "indignés" espagnols sont assez emblématiques d'un profond malaise et d'une crise de sens.

Mais devons-nous pour autant céder à la facilité et au dogmatisme en désignant un coupable expiatoire que nous pourrions tous lapider? Peut-être que si le jouet est cassé aujourd'hui, c'est que nous avons trop joué avec, et que nous portons tous collectivement une responsabilité dans ce qui se passe...

Comme l'affirme un des protagonistes du roman "VICILISATION - La Chute" (au risque de passer pour un hérétique) : "La finance internationale n'est pas la cause de tout ça, elle n'est que la conséquence de nos choix de société". Elle est l'outil qui a permis de maintenir, coûte que coûte, l'illusion du modèle dans lequel nous nous sommes vautrés durant des décennies. Elle est la conséquence de nos comportements d'achat, de consommation et de nos lieux de vie.

En effet, il a fallu financer le smart-phone depuis lequel nous envoyons des twits, notre voiture, nos vacances, le fonctionnement d'institutions hors de proportion, les grands projets publics et tout les biens que nous ne produisons plus chez nous depuis longtemps, et que nous achetons avec de l'argent que nous n'avons pas...

Si les créances douteuses, les montages opaques, la titrisation et les crédits faciles ont pu prospérer, c'est surtout parce que le système en avait besoin pour financer son développement basé sur un impératif de croissance, et que l'immense majorité de la planète n'imagine pas devoir réduire son train de vie et ne prône pas spontanément la décroissance.

Ce n'est qu'une question de temps (et de mathématique), mais le modèle consumériste occidental ne va plus pouvoir continuer à financer son fonctionnement outrancier. Il ne parvient déjà plus à rembourser les dettes, et tout est mis en oeuvre pour sauver l'existence des dispositifs globaux (et de ceux qui les contrôlent), au détriment des individus eux-mêmes.

Alors la décroissance va sans doute se mettre en place comme une nécessité, tout simplement parce que les populations n'ont plus de quoi consommer comme avant, se retrouvent sans option, et privée des évidences et des rêves qui ont bercé les générations précédentes... Il ne sera pas facile d'y renoncer tant ont nous a formaté au bonheur sur étagère, à la réussite normée, et à la plénitude sur papier glacé.

Pourtant, il va falloir inventer de nouveaux projets pour vivre ensemble, imaginer d'autres organisations dont les individus seraient de nouveau le centre. Nous allons être contraints de chercher un nouveau sens à tout ça avant que d'autres ne le fassent à notre place. Le mouvement a déjà commencé en Europe et il recèle sans doute les germes d'une révolution par défaut...

mardi 15 mars 2011

Japon nucléaire: changer le modèle énergétique ou le modèle de société?

Notre modèle énergétique n'est que le reflet de nos choix de société. Dans le débat qui s'annonce suite à la catastrophe nucléaire de Fukoshima, il ne faudrait pas confondre causes et conséquences... 

Car pour alimenter de manière constante les mégalopoles, les usines, les aéroports, les millions de m2 de bureaux, et des millions d'habitants il faut toute la puissance cumulée du nucléaire, de l'hydroélectrique et des énergies fossiles. Notre choix de production d'énergie est la conséquence directe de nos choix de société. Comment pourrions-nous espérer obtenir une réforme salvatrice de l'un sans faire évoluer l'autre ? Qui voudrait nous faire croire que les deux sujets sont totalement indépendants ?

Notre modèle de société global implique une production industrielle d'énergie et, dans ce contexte, sortir du nucléaire à court terme semble être une gageure. Il sera difficile de réformer le modèle énergétique indépendamment du modèle de société, et plus précisément du modèle de consommation.

Plus de 80% de la population est aujourd'hui concentrée sur moins de 20% du territoire. Ces concentrations urbaines sont totalement dépendantes des approvisionnements en tous genres, et cela implique forcément des solutions de production d'énergie globales, techniques (et parfois très dangereuses).

Une réforme du modèle énergétique passe par celle de notre manière de consommer, de nous déplacer, ou de nous loger... Les besoins énergétiques qui explosent risquent de favoriser la production industrielle d'électricité, au détriment de sources qui ne peuvent pas rivaliser en termes de constance et de production de kilowatts. Seule une modification des lieux d'habitat et un nouveau maillage territorial plus atomisé (sans mauvais jeu de mot), pourraient peut-être permettre d'envisager différemment la production d'énergie.

C'est pourquoi, l'habitat est un enjeu majeur dans les prochaines décennies car de lui dépend en partie notre rapport à l'espace et aux autres. En répartissant différemment l'habitat, en utilisant des solutions énergétiques de proximité (éolien, solaire, micro hydroélectrique, biomasse...) peut-être serait-il possible de revoir notre modèle énergétique.

Quelques pistes évoquées dans "VICILISATION - La Chute".

vendredi 4 mars 2011

"Architecture sociale": quézako ?!?

L'architecture sociale dont on entend le plus souvent parler en ce moment, est celle qui est liée à la forte demande de création de logements sociaux en France. On parle ici d'une réponse globale et politique à des problèmes globaux, conséquence de nos modes de vie.

L'architecture sociale décrite dans le roman "VICILISATION - La Chute" est différente, car elle positionne les individus au centre des constructions. Jacques, le héros ordinaire de cette fiction qui se déroule dans un futur proche, est un architecte.

Durant l'exode, ce qu'il va découvrir des villes et du chaos urbain modifie progressivement sa perception du rôle de l'architecture et de l'urbanisme. De ce cheminement naîtra bien des années plus tard "l'architecture sociale" telle qu'il l'imagine: "une faible empreinte écologique et une forte empreinte sociale".

jeudi 27 janvier 2011

Le Buzz autour de Vicilisation

"Peut-être est-ce la fin du monde tel que nous le connaissons, mais ce n'est pas la fin du monde pour autant..." annonce Jacques, le jeune architecte, personnage principal de cette fiction sociale.

Nos grands-parents et nos parents n'ont connu qu'un monde, relativement stable, et relativement prospère (Les 30 glorieuses). Le modèle planétaire a proposé un contrat social variablement équitable selon les continents durant de nombreuses décennies.On pourra critiquer ce "contrat social" dans le détail, mais force est de constater que c'est la première fois dans l'humanité qu'un système parvient à assurer une telle stabilité dans la durée.

Aujourd'hui, les choses semblent se compliquer car ce que certains appelaient le "fossé social" s'est transformé en gouffre béant (On parle désormais des 30 piteuses). La machine à "bonheur sur étagère" serait-elle grippée?

mardi 11 janvier 2011

VICILISATION: le premier opus

« Vicilisation* - La Chute » est un roman d'aventures qui se déroule de nos jours.

La crise économique s'aggrave, les tensions sociales et les attentats se multiplient, le monde occidental vacille, puis s'effondre brusquement.
Les villes en proie aux pénuries et aux émeutes sont les premières touchées.


Jacques, un jeune architecte parisien jeté sur les routes de l'exode, tente de survivre à l'impensable.
Son errance spectaculaire au travers d’un monde qui sombre dans l’anarchie lui révèle ce que beaucoup n’auront pas l’occasion de voir : le crépuscule d’une civilisation. 

Pourtant, au milieu des doutes et de la violence, un fragile espoir semble renaître...

Jusqu’où ira-t-il pour le défendre ? Que sera-t-il capable d’accomplir pour émerger de ce chaos ? 

Et vous, que feriez-vous ?


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Vicilisation est un néologisme dérivé du latin vicus (village) et de civilisation. Désigne un nouveau modèle d'organisation sociale basé sur de petits groupes humains exploitant localement les ressources agricoles et les technologies disponibles.
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