Face à la crise mondiale et aux
risques d'effondrement perçus, chacun conçoit sa propre réponse dont l’intensité varie selon
le budget, le degré de liberté et la capacité à changer de comportement sous la
pression sociale de la majorité...
Mais ces réponses variées, hétéroclites,
parfois opposées, sont néanmoins constitutives d’une seule et même réaction naturelle déclenchée par le sentiment (plus ou moins révélé selon les individus) qu'il importe de développer ses propres solutions sans attendre qu’elles nous soient
parachutées un beau jour d’élection.
Il faut bien comprendre que ces initiatives que l'on voit se multiplier un peu partout sont de l'ordre du réflexe de survie propre au vivant. Dans ces conditions, la palette des réponses va du
survivalisme le plus extrême, à l’initiative d’eco-quartier en passant par le retour à la terre, la rénovation en milieu rural, l’habitat collectif et
inter-générationnel et/ou la recherche de l’autarcie la plus complète.
Peu
importe en définitive, car toutes ces réactions, qui peuvent parfois sembler antinomiques et éloignées, sont néanmoins participatives d’une même prise
de conscience, d’un même débat (parfois animé) et atteindront tôt ou tard une
masse critique qui fera éclore de nouvelles questions dans le débat politique.
C’est-à-dire qu’elles
permettront de parler de transition sans passer pour un illuminé, d'évoquer la décroissance sans être taxé d'écolo idéaliste car les problématiques de fond seront dans le débat public et largement
débattues : doit-on continuer coûte que coûte à maintenir l’illusion de la
croissance sans fin par de la dette ? est-il normal que 57% du PIB français soit issu de la dépense publique ? doit-on laisser les « clefs du
camion » à la BCE à l’Europe et au FMI ? dans la négative, quel
modèle de société pour demain ? quel nouveau paradigme ? quelles
solutions pour nos enfants ? quel monde voulons-nous leur laisser ?
Nous avons échangé à plusieurs reprises avec Piero et partageons les mêmes constats sur la situation actuelle.
Après les constats basés sur l'observation, sur des indicateurs et sur des données objectives... il y a les synthèses. Chacun tente de se construire un avis (loin des médias mainstream si possible)... Ensuite certains développent de nouveaux comportements et réagissent. Dans la
constellation des réactions possibles face à la crise, Piero se situe dans la galaxie « survivance
musclée » et s’attend à un scénario plutôt apocalyptique comme dans le
roman "Vicilisation - La Chute". Piero réfléchit énormément à ces sujets, lit, explore, teste, s’entraîne et détaille des solutions concrètes, notamment au travers du concept de BAD : Base Autonome
Durable.
Piero San Giorgio n’est
pas seulement un théoricien de la résilience et de l'adaptation à un environnement hostile, c’est aussi un homme qui met en œuvre
ses convictions au quotidien. Alors on aime ou on n’aime pas, mais force est de
constater que ses initiatives, ses prises de paroles ne laissent pas indifférent et permettent au
moins de se poser la question : "Et moi, je ferais quoi en cas de black-out
civilisationnel ?"