jeudi 28 septembre 2023

Comment résumer en une seule photo la thèse et l´antithèse ?

Un lecteur m´a envoyé cette photo (Merci !). Elle illustre à merveille deux paradigmes en train de se croiser : celui de notre monde moderne fait de vitesse, d´énergies abondantes et de prouesses technologiques, et celui du monde d´après, décrit dans les deux tomes de Vicilisation

Un monde où la lenteur nous sera imposée par la raréfaction des ressources et où nous devrons trouver de nouveaux chemins pour construire et Refonder.



mercredi 27 septembre 2023

Vicilisation, "Refondation", à peine sorti, et déjà dans le top 10 des ventes d´Amazon !

Quelle ne fut pas ma surprise de constater que les livres "La Chute" (Tome 1) et "Refondation" (Tome 2) de la série "Vicilisation" avaient été propulsés dans le Top 10 des meilleures ventes Amazon dans la catégorie "Villes & Campagne".

Un grand merci à vous tous pour votre accueil chaleureux et votre fidélité.😀







dimanche 10 septembre 2023

VICILISATION: Le tome 2 "Refondation" est disponible !

Plus de 10 ans après la parution de Vicilisation "La Chute", le tome 2, "Refondation", est désormais disponible.

Jacques et ses amis continuent de poser les premières pierres de la Vicilisation et explorent le monde d´après. 

Ce n´est pas une dystopie, c´est n´est pas du post-apo sanglant et sans lendemain, c´est un mélange de genres littéraires découvrant une vision rude, mais plutôt positive de ce que pourrait être un monde effondré avec peu d´énergie.

Bonne lecture et merci beaucoup pour vos commentaires. 

Version papier                     Version ebook 



vendredi 30 juin 2023

VICILISATION - Refondation - Tome II - Sortie en septembre 2023 - EN PRÉCOMMANDE !

Soyez les premiers à être informés de la sortie du Tome II de Vicilisation.

Une suite logique du Tome I, qui peut cependant se lire indépendamment du premier opus. 

Laissez votre email dans le formulaire de contact pour recevoir une alerte


Depuis la chute de l'Occident moderne dans "La Chute" (Tome 1), cinq années se sont déjà écoulées. Les crises climatiques, énergétiques, financières et sociales ont eu raison d´une civilisation urbaine totalement dépendante de ses approvisionnements alimentaires et énergétiques.

L´effondrement brutal a provoqué un exode massif vers les campagnes où des communautés se sont formées pour progressivement créer une nouvelle réalité de villages et de hameaux interconnectés, la Vicilisation.

Le nouveau paradigme progresse avec une étonnante réussite, dessinant ainsi les contours d'une ère inexplorée. Cependant, les ombres du passé continuent de hanter le pays déchiré par une guerre civile sans fin. Les aspirations de la Refondation vont se heurter à d'autres groupes porteurs de visions du monde radicalement divergentes.

Au cœur de ce tourbillon chaotique, la fragile flamme du renouveau vacille, menacée par des forces impitoyables. L'avenir de la Refondation est incertain, suspendu à un fil ténu. Parviendra-t-elle à préserver son idéal au milieu de l'anarchie ambiante ? 

Les héros du premier opus sont de retour dans cette suite captivante de la saga "Vicilisation", qui explore "le monde d´après".

samedi 8 octobre 2022

Et pendant ce temps-là en Arménie...

En annexant l´Ukraine, la Russie ne s´est pas mise en position de donner des leçons à ses alliés et de jouer son rôle historique de modérateur dans ses anciennes républiques. 

Ainsi, l´Azerbaïdjan (et son allié Turc) se demandent désormais qui pourrait les empêcher de continuer à envahir leurs voisins Arméniens. Qui pourrait se pencher sur le sort d´un si petit pays du Caucase, alors que les troupes Turco-Azéries continuent de se masser le long de la frontière du nord au sud de l´Arménie. Le contentieux porte notamment sur le sort du Haut-Karabakh, une enclave peuplée d'Arméniens en Azerbaïdjan, mais aussi sur la délimitation des frontières entre les deux pays. 

Mais voilà, l´Arménie, c´est beaucoup moins médiatique que le feuilleton Ukrainien. Toutes les libertés ne se valent pas semble t-il. Ils n´ont pas de pétrole, pas de blé, pas d´accès à la mer et ne risquent pas de déclencher la peur d´un conflit nucléaire. Or, la peur c´est absolument essentiel pour qui souhaite diriger les nations. Alors, vous êtes priés de détourner le regard et de gober tous les épisodes du programme officiel sponsorisé par l´Oncle Sam déterminé à propager la démocratie et les armes qui vont avec dans le monde (La guerre semble décidément être une nécessité économique pour les USA). 

Les uns voient leur domination mondiale vaciller, les autres rêvent du grand empire Russe, d´autres encore de l´empire Ottomans. Les Turcs, non contents d´avoir perpétré un génocide sur le peuple arménien, loin de le reconnaître et même de s´en repentir, avancent leurs pions dans la région. Ils s´appuient sur l'Azerbaïdjan qui se trouve bénéficier de la mansuétude de l´Europe, pourtant toujours prompte à défendre les opprimés.

Le fait que les exportations de gaz depuis l'Azerbaïdjan vers l´Europe aient bondi de plus de 30% depuis le début de l´année y serait-il pour quelque chose ? Il est vrai que lorsque l´on recherche désespérément des fournisseurs de substitution à ses livraisons d´énergie, il convient de ne pas froiser ces derniers en leur rappelant qu´il n´est pas convenable de massacrer leurs minorités. 

Le pétrole Azérie viendrait pour partie de Russie, pourtant sous sanctions ? Et Alors ? L’homme fort de Bakou depuis quinze ans, Ilham Aliev, serait un dictateur emprisonnant ses opposants sans raison ? filmant des exécutions de soldats Arméniens et des exactions sur les civils ? Vraiment ? Notre modèle de civilisation est comme un junkie drogué aux hydrocarbures, peu importe finalement d´où vient sa dose vitale et le prix pour l´obtenir. Notre indignation est à géométrie variable en quelque sorte. 

Pour la vieille Europe, le sevrage hivernal qui se profile va créer le concept de précarité énergétique en tout point semblable à celui de la précarité économique pour les ménages. Pour ne pas sombrer dans l´abîme, nous serons prêts à toutes les concessions et à toutes les compromissions (N´en doutez pas, ce n´est que le début). C´est ainsi que les peuples sont dociles et ne se révoltent plus, c´est ainsi que les pays courbent l´échine. Entre ne plus avoir de Netflix, de drive-in, de "I-quelque-chose", de black-friday ou tenter d´anticiper la transition énergétique, les peuples et les politiciens qu´ils méritent, ont choisi...

L´Arménie et ses trois millions d´habitants, ne pèsent pas grand chose dans ce gigantesque échiquier où un monde avec moins d´énergie se découvre sous nos yeux incrédules et où de grands équilibres se déchirent. En 1915, lors de la première guerre mondiale, alors que les regards étaient tournés vers le conflit principal, les Turcs avaient massivement exproprié, déporté et massacré la population Arménienne vivant sur leur territoire. Quelles seront les conséquences de la (sur)médiatisation Ukrainienne et du silence assourdissant de la communauté internationale sur ce qui se joue actuellement en Arménie ?

L´Europe préférera sans doute continuer à s´auto immoler dans le brasier ukrainien, acheter du gaz de Shiste US, du gaz Azérie, financer l´achat d´arme, ou évoquer l´adhésion de l´Ukraine à l´Europe par la voix de sa Présidente non élue, Ursula, plutôt que de tendre la main à un peuple frère.

samedi 12 février 2022

USA, premier exportateur mondial de démocratie et phare de la liberté.

Les USA nous refont le coup de l´Irak et tentent d´entrainer l´Europe dans un conflit aussi loin que possible de leur pays. 

Après avoir mis le Proche-Orient à feu et à sang, en présentant délibérément de fausses preuves devant les membres de l´ONU pour déclencher l´opération "Iraqui Freedom" destinée à "instaurer la démocratie en Irak", ils ouvrent un nouveau front en Ukraine. 

Après avoir copieusement exporté leur vision de la liberté "made in US", les armes qui vont avec et leurs soldats en Irak, Syrie, Koweït, Afghanistan... Ils préparent massivement leur opinion à un conflit dans un pays que la plupart des américains ne sont sans doute même pas capable de localiser sur une carte (à commencer par Tonton Biden qui sucre les fraise et évoque l´Iran au lieu de l´Ukraine lors de son discours sur l´état de Union). 

Qu´importe après tout, puisque ce ne sont pas eux qui recevront ensuite massivement les flots de réfugiés de ces zones de guerre qui ce seraient sans doute bien passé de la bienveillance amicale des USA.

Finalement, l´exportation de la guerre est un busines très juteux pour eux: ils font fonctionner leurs industries, retrouvent des emplois à leurs boys et enfin s´arrogent les chantiers de reconstruction des pays qu´ils ont bombardé. Ce faisant, ils continuent à disperser le chaos loin de chez eux, empêchent les autres blocs de se renforcer et utilisent les migrations de masse comme moyen de désorganisation. 

Mais que viennent-ils faire aux portes mêmes de la Russie sous couvert de l´OTAN qui n´est que leur  instrument de déstabilisation ? Est-ce que les Russes s´amusent à installer une coalition armée au Mexique, au Canada ou à Cuba ?
Quels sont les véritables objectifs de cette nation qui a décidemment toujours besoin d´un ennemi extérieur pour exister ? 

L´hystérie médiatique qui déferle aujourd´hui aux US et l´occident en général, prépare l´opinion à une guerre que certains ont dû juger nécessaire à la survie du "pays des libertés". Effectivement, refaire tourner à plein leur complexe militaro-industriel à la recherche de relais de croissance et envoyer leurs chômeurs se faire tuer loin de chez eux est une solution financière pour masquer la faillite d´un modèle. "Thank you for your service".

Si l´Europe était aussi forte qu´elle le prétend, cette passe d´arme que nous ne contrôlons pas - ou peu - n´aurait pas vu le jour. Il nous appartient de faire les gardiens de la paix sur notre propre continent et de vider de sa substance l´OTAN, qui n´a plus lieu d´être depuis la disparition du bloc soviétique et du Pacte de Varsovie. 

Le seul candidat encore en lice à soutenir cette idée, Eric Zemmour, explique pourquoi il faudrait sortir du commandement intégré de ce "machin" anachronique. De son côté, Emmanuel Macron utilise cette crise dans un but électoral, en espérant que son air martial, ses déclarations solennelles et ses mises en scène, le feront passer pour un chef d´état de dimension internationale sauvant l´Europe de la guerre, après avoir sauvé la France du Covid grâce à sa mémorable gestion de la crise. Le plus pathétique dans cette histoire, c´est l´incapacité de la France à peser sur la situation et à faire entendre la voix de la raison.

Posons-nous quelques questions simples : Pourquoi envisager de faire entrer l´Ukraine, pays frontalier avec la Russie, dans l´OTAN ? Quel état membre s´oppose à cela ? Qui sont ces étranges groupes armés ukrainiens formés par le Canada et l´OTAN ? N´y a t-il pas là des manœuvres délibérées de l´OTAN, sous gouvernance US, pour générer d´inutiles tensions ? 

Après l´élargissement de l´OTAN en 2004 à la Roumanie, la Lettonie, la Lituanie et l´Estonie - qui était déjà un "Casus belli" - la tentative d´ouverture vers la Géorgie et l´Ukraine est une véritable provocation. 

Les USA voudraient semer le chaos en Europe, qu´ils ne s´y prendraient pas autrement. Les accords de Minsk ont délibérément été sabordés dans l´indifférence du bloc de l´ouest. L´atlantisme aveugle n´est pas source de stabilité et nous devrions être beaucoup plus critiques vis à vis des va-t-en-guerre pour qui ce potentiel conflit présente des bénéfices géostratégiques et économiques. 

Comme le rappelle Poutine: "Ce n´est pas nous qui avançons vers l´OTAN, c´est l´OTAN qui avance vers nous".

Le Roman Vicilisation :




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jeudi 6 janvier 2022

L´architecture au coeur du roman Vicilisation

 Dans Vicilisation - La Chute, le personnage central est un jeune architecte parisien emporté, comme des millions de ses concitoyens, par l´effondrement de la civilisation occidentale. Alors qu´il lutte pour sa survie, il découvre l´ampleur de la catastrophe. La trame romanesque et l´action accompagnent sa prise de conscience et ses réflexions sur l´après-chaos. Quelles solutions pour refonder avec les moyens du bord, alors que le modèle urbain vient de s´effondrer en l´espace de quelques mois ?

Si les villes et les grandes agglomérations ont symbolisé durant plusieurs siècles le triomphe d´une humanité libérée des contraintes de la nature grâce à la maîtrise des énergies, quelle sera la nouvelle architecture de demain dans un contexte de raréfaction, de décroissance non anticipée et de tensions diverses ? 

Sur les routes de l´exode, l´architecte partage son analyse avec un compagnon d´infortune : "Depuis la nuit des temps, lorsqu’une organisation humaine n’est plus capable de s’adapter, d’évoluer d’absorber les changements, elle périclite. L’architecture qui les accompagne est là pour nous le prouver depuis les troglodytes jusqu’aux gratte-ciel en passant par les pyramides ou les châteaux forts du Moyen Âge… "

L´architecture d´une époque matérialise la manière dont les civilisations ont occupé l´espace en fonction des enjeux, des connaissances et des énergies disponibles. Plus tard dans le roman, l´architecte s´interroge sur la façon de développer et de sécuriser une organisation résiliente, autonome, capable de faire cohabiter des profils de survivants forcément hétéroclites ayant des niveaux de compréhension différents sur les raisons de "la chute".

Peut-être esquisse-t-il ainsi les contours de ce qu´il appelle une nouvelle "architecture sociale" produisant une faible empreinte écologique et une forte empreinte humaine, exactement l´inverse de villes effondrées en quelque sorte.

Et la réponse qui se découvre progressivement au fil des pages n´est pas forcément celle d´une ruralité du passé idéalisée par quelques bobos, ni celle d´une apocalypse à la "Mad Max". Peut-être existe-t-il un chemin entre ces deux horizons ?




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mardi 7 septembre 2021

Inutile de lire le rapport du GIEC

Après quelques jours en autonomie, le retour à la civilisation et la revue de presse de ce matin confirment deux points importants dans la démarche de transition immobilière:

1-  Au risque de choquer, il ne sert à rien de lire le énième rapport du GIEC nous alertant sur l´aggravation du changement climatique et ses conséquences: des phénomènes plus fréquents, violents et globaux. Car des études et des rapports sur cette thématique, nous en avons plus que de nécessaire depuis des décennies pour prendre des décisions. Au delà d´un certain seuil, s´abreuver de ce genre de littérature ne fait qu´alimenter du stress et une eco-anxiété peu propices à l´action. 

2- Il ne sert à rien non plus d´attendre une réponse globale, politique ou systémique. Certes, les problématiques sont systémiques, mais les solutions à court terme ne le sont pas. Pourquoi attendre un nouveau sommet sur le Climat ou une nouvelle conférence sur l´urgence climatique ou sur la disparition de la Biodiversité pour s´apercevoir de l´inefficacité des tentatives de coordination au niveau mondial ? J´emprunte à Jean-marc Jancovici, dont je ne saurais trop vous conseiller les intéressantes réflexions, le graphique ci-dessous:

De ces deux constats émergent quelques convictions destinées à dépasser le choc du constat climatique et celui de l´impuissance des politiques globales : 

Les politiques locales, l´action personnelle ou en petit groupe sont des actions immédiates pour vaincre la sidération et développer ses propres solutions immobilières intégrant les enjeux qui pointent à l´horizon.

Cette certitude répond au besoin de changer d´échelle et de sens dans la résolution des problèmes:
  • Changer d´échelle : Ne pas attendre une solution divine globale et se retrousser les manches pour les résoudre à son niveau participe à la création d´un bien-être immédiat peu sensible aux contingences politiques. A votre échelle vous êtes tout à fait capable de produire une réponse au travers de la rénovation ou de la construction d´un habitat durable sans attendre des incantations globales sans effet. Le temps de réflexion et de mise en œuvre sont généralement longs. Comptez un minimum de 2 années entre l´achat d´un terrain, la conception des systèmes autonomes, les plans, la construction et la remise des clefs.
  • Être acteur de sa transition: Concevoir un projet immobilier de transition résilient prenant en  compte les enjeux climatiques et l´autonomie permet de totalement inverser le sens de résolution des problématiques : vous n´attendez plus rien (à court terme) des politiques globales et vous développez pour votre famille une solution dont la valeur dépasse largement celle de son usage immédiat. Car un habitat moderne capable de produire sa propre électricité, sa nourriture, son gaz dispose d´atouts considérables en cas de rupture temporaire ou durable de la normalité. 
En prenant des décisions de réorientation des efforts et des investissements: transfert des supports "traditionnels" (bourse, PEA, PEP, PEL, Assurance-vie, comptes bancaires "à bloc", immobilier locatif...) vers des projets immobiliers de transition, vous anticipez, utilisez et préparez votre patrimoine de demain. 




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samedi 2 janvier 2021

Apprendre à vivre avec l´incertitude ou secrètement espérer continuer à acheter des certitudes ?

Est-ce un effondrement temporaire ou durable ? Les nombreuses interrogations à ce sujet révèlent aussi en arrière-plan un questionnement existentiel sur le futur format de l´après-crise alors que certains fondements philosophiques et sociétaux sont bousculés, levant le voile sur d´autres possibles. 


En d´autres termes, si cette crise est temporaire, allons-nous reprendre notre vie « comme avant » et continuer à tranquillement acheter des certitudes dans un monde plat et prévisible ? Continuerons-nous à faire des compromis notamment sur nos libertés, nos choix et sur l´impact de notre consommation frénétique sur la planète ? C´est le prix que nous étions (in)consciemment prêt à payer pour aplanir les incertitudes et évoluer avec un horizon temporel long, rassurant et relativement prévisible, dont nous ne pouvions cependant pas feindre d´ignorer la létalité sur le long terme. 

Ou bien allons-nous devoir (sur)vivre dans une crise durable et nous adapter à un nouveau monde dont les contours ne sont pas encore bien définis, mais dont l´incertitude et l´opportunité de repenser seront les caractéristiques ? Combien seront capables de s´en accommoder ? Car avec les aléas sanitaires, économiques, financiers qui continuent de se renforcer, nous passons à une logique de court terme, de gestion de crise et de plans d´urgence permettant de progresser uniquement de crêtes en crêtes sans vraiment voir ce qui nous attend.

Avec cette crise globale du Covid-19, nous passons d´un paysage connu de plaines à perte de vue, à un paysage montagneux se découvrant derrière chaque escarpement. Notre tendance naturelle pour les habitudes pourrait nous faire regretter le doux compromis des plaines, offrant une vision à 360 degrés sur le monde environnant, à celui d´un monde à découvrir fait d´horizons plus proches rendant difficile la planification.

Nous expérimentons déjà la contraction de l´espace et du temps. Sans les avions, le monde s´est rétracté devenant moins accessible d´un simple vol low-cost. Se déplacer d´un point à l ´autre de la planète n´est plus aussi simple qu´auparavant et sera sans doute compliqué (et coûteux) durant un moment.

Le temps, lui aussi est impacté. En quelques mois à peine, nous sommes passé de la planification à moyen ou long terme, à la prise de décision à court terme et à la navigation à vue pour tous. Sans conviction et imagination, il devient compliqué de faire des plans se déroulant sur de longues périodes, alors que notre modèle est notamment basé sur la gestion d´aléas acceptables. 

Le capitalisme tout entier est conditionné par l´espérance de gains futurs dans un mode plat et contrôlé. Si personne n´est capable de prévoir le monde de demain, qui va risquer d´accompagner la moindre initiative ? Supprimer la certitude, ce n´est pas seulement supprimer nos prochaines vacances d´été à Paimpol les Oies ou à Disneyland, c´est surtout priver nos gigantesques infrastructures de leurs fondamentaux basés sur la prévision. Je ne parle pas ici de l´anticipation de la simple commande massive de masques, de surblouses, de respirateurs, de vaccins, je parle de l´incapacité fondamentale de notre modèle occidental à évoluer en l´absence de certitude, même psalmodiées. D´autres modèles sont plus résilients et s´accommodent de l´incertitude.

La mondialisation montre ici ses limites. Une OMS réduite à comptabiliser les morts sur une belle carte interactive, mais incapable d´assumer son rôle de prévention, d´information, de préparation et de coordination que l´on attendait d´elle. Une Europe, mettant des semaines à coordonner ses membres récalcitrants et décidant finalement en désespoir de cause de faire "Tapis" en injectant 500 milliards d´euros dans le tonneau des Danaïdes. Des Banques Centrales contraintes d´alimenter, elles aussi, le zombie économique pour tenter de calmer ses spasmes terminaux sans pouvoir vraiment se poser la question de sa pertinence. Mais que faire d´autre, à part poursuivre la logique jusque dans ses ultimes retranchements ? Voilà le spectacle auquel nous assistons, alors que les saintes alliances globales se délitent rapidement, que des chaînes de production mondialisées se retrouvent sans pièces et que les complémentarités du profit et de la délocalisation s´évaporent. 

Nous passons d´un modèle global en expansion du fait de la profusion des options sur étagère, à un nouveau paradigme qui pourrait être local et en contraction par nécessité et réduction massive des alternatives. Une sorte de mouvement de l´histoire répondant aussi aux lois de la physique élémentaire énonçant qu´un phénomène d´expansion est suivi d´une contraction. Une sorte de « Big Crunch » cosmologique démontrant qu´une expansion ne peut pas être infinie et qu´elle est toujours suivi d´un mouvement de contraction, suivi de nouveau d´une expansion, et ce, sans doute de manière infinie. L´humanité échapperait-elle aux règles de l´univers ? Du fait de son indéniable supériorité intellectuelle, serait-elle au-dessus des lois d´une nature sifflant la fin de la récréation avec un simple virus de quelques microns ? 

Je ne pense pas, alors n´ayons pas peur des découvertes qui se profilent, n´ayons pas peur de ce risque, car il peut révéler des opportunités. L´opportunité de réinventer face aux dangers, versus accepter moins de liberté en contrepartie d´un illusoire et parfois superflu confort. Observons ce que le monde global en expansion va bien pouvoir inventer pour tenter de freiner sa chute vers l´inéluctable local.


Gageons que l´avènement de ce local forcé, voulu par certains et subi par d´autres, permettra néanmoins de réinventer une expansion raisonnée, non pas sur une néo-ruralité idéalisée, mais sur un modèle hybride prenant le meilleur des deux paradigmes. Alors, est-ce que ça va durer ?

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mercredi 13 mai 2020

Version anglaise : Vicilization - The Fall - Book one

A l´occasion de la sortie de Vicilisation "La Chute" traduit en anglais en mai 2020, les couvertures de la version française et anglaise ont été synchronisées et ornées d´un "Tome 1",  annonçant la sortie du tome 2 pour l´année prochaine.
Vicilization "The Fall" is the story of an adventure taking place in our own time.
In Europe, the economic crisis worsens, social and religious tensions grow, and terrorist attacks multiply. Western civilization teeters on the brink, then suddenly falls. Cities already prone to poverty and riots are the first to crumble.
Jacques, a young architect in Paris, is forced onto the road of exile. To survive, he must face and overcome the unthinkable. His spectacular journey across a land sinking into anarchy reveals what many will never witness: the twilight of a civilization.
But in the midst of all the violence, fear and doubt, a fragile hope is born. How far will Jacques go to defend it? And to emerge from the chaos, what will he be capable of accomplishing?

And you, what would you do?

mercredi 31 juillet 2019

Charles SANNAT - INSOLENTIAE à propos de VICILISATION

Merci à Charles SANNAT pour avoir mentionné le roman "Vicilisation - La Chute" dans sa chronique "L'effondrement a déjà commencé" sur Youtube.

"Insolentiae", Charles Sannat à propos de "Vicilisation - La Chute"

Ils sont nombreux à prédire un effondrement. Sera t-il partiel ? global et systémique ? progressif ? brutal ? nul ne le sait en fait. L´effondrement est en cours, il est déjà visible, mais répondre aux questions "quand" et "comment" relève de la futurologie.

Aujourd´hui les Banques Centrales soutiennent l´illusion d´un modèle basé sur le dogme de la croissance sans fin en créant une dette absolument irremboursable (afin d´échapper au surendettement !).

Nos choix de vie (et de consommation) créent de plus en plus de conflits énergétiques, alimentaires et environnementaux. A leur tour ils alimentent des tensions politiques, culturelles, migratoires et religieuses. Et comme Charles le décrit souvent, ce n´est sans doute pas le "progrrrèèèès" qui nous sauvera de la raréfaction des principales ressources sur lesquelles nous sommes en équilibre précaire. Coupez l´electricité, le pétrole et fermez les supermarchés. Que se passera t-il ?

Il faudra faire face à des crises locales et globales. Elles réduiront les options, elles limiteront les choix et contraindront nos marges de manoeuvre. Comme souvent dans l´histoire de l´humanité des  pans entiers de l'économie disparaîtront, des zones géographiques seront affectées, des populations déplacées. 

"Vicilisation - la Chute" aborde le thème de la résilience, de la soutenabilité et de la refondation suite à un effondrement. Comment allons-nous anticiper et préparer cet effrondement ?



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jeudi 7 mars 2019

Vous n'êtes pas important...

En quelques décennies, le téléphone mobile a conquis la planète. Avec plus de 7,2 milliards d'habitants dans le monde, le taux de pénétration de cette technologie atteint désormais 93%. Le nombre d'abonnements souscrits sur le globe devrait "bientôt" dépasser celui de la population mondiale. Désormais la technologie est présente en tous lieux avec vous dans votre poche et sur votre table de nuit avec quelques conséquences sur votre vie privée. 


Les récentes révélations sur les piratages de masse et sur les écoutes généralisées (et institutionnalisées) font surgir des interrogations sur l'utilisation de nos données personnelles et sur les buts de ceux qui les interceptent.


Les téléphones sont omniprésents et accompagnent leurs utilisateurs en toutes circonstances. Ils alertent, informent, stockent les moments importants, enregistrent vos fichiers, votre travail, vos envies, vos courses, vos idées… vous permettent de rester en contact avec vos amis, votre famille… 

C’est un des premiers gestes le matin au réveil, puis durant la journée avec 150 consultations par jour en moyenne pour 2 heures par jour pour les 16-30 ans . Selon certaines études jusqu’à 66% des utilisateurs de smartphone seraient en situation de manque s’ils devaient se passer de leur téléphone car ils sont progressivement devenus des extensions de leurs utilisateurs, des organes préhensiles pour être en contact avec un monde plus global, interconnecté et en temps réels. 

Si internet matérialisait déjà les prémices une humanité connectée, le téléphone mobile et les tablettes y ajoutent la dimension nomade. Ce gigantesque système en réseau matérialise de facto « un corps social organique » où vous pouvez à la fois émettre et recevoir des données, être géolocalisé, suivre la localisation de vos amis. Mais en quoi votre emplacement, pourrait-il intéresser quelqu’un ? En quoi vos données personnelles, vos achats, vos échanges mail, sms, vos photos, vos données bancaires, vos rendez-vous chez le médecin, vos requêtes pourraient-elles intéresser quelqu’un ? 

Je vous rassure, au risque de vous décevoir, vos informations individuelles n’intéressent personne. En tant qu’individu identifié par un ou plusieurs abonnements de téléphones portables, numéro d’ordinateur, de tablette… vous n’intéressez personne (sauf à conduire des activités criminelles ou terroristes, et encore…). 

Votre portable isolé du reste du troupeau n’intéresse pas grand monde. Votre portable produit et stocke des informations, mais sans doute pas en nombre suffisant pour que son « bruit » soit intéressant. En revanche, des milliards de portables, de tablettes, et d’ordinateurs connectés peuvent produire une incroyable musique pour qui sera capable de capter ce « bruit », puis de le traiter afin d’en extraire des tendances ou d’identifier des convergences…

Sur les 985 réseaux de téléphonie mobile mondiaux, la NSA avait récolté des informations techniques sur 70 % d'entre eux. Gemalto, qui fabrique deux milliards de cartes SIM par an et compte 450 clients dans le monde, dont les principaux opérateurs français, a aussi été piraté. La plupart des opérateurs de téléphonie avouent aussi être piratés… Sans parler des satellites vers lesquels il suffit sans doute de tourner une parabole, de capter puis de décrypter les flux… La fondation Wikimedia  vient de lancer une procédure officielle contre la NSA pour la collecte indiscriminée de données personnelles au travers de ses programmes PRISM et UPSTREAM.

Bref, dans un monde numérique, globalisé... il est désormais possible d’espionner une grande partie de l’humanité selon un schéma où les individus ne comptent plus vraiment en tant que tels, mais où ils ne sont que les participants identifiés d’une gigantesque foire à l’information et aux données.

Le vrai problème aujourd’hui, n’est plus de capter ou même de décrypter les données, le vrai problème aujourd’hui c’est de pouvoir les stocker et d’avoir des ordinateurs suffisamment puissants pour transformer en temps réels « le bruit en musique », les données en information. En d’autres termes, il faut des capacités informatiques très importantes, des supercalculateurs de dernière génération ainsi que les ingénieurs qui vont avec… (Edit 09-2015: L'ordinateur le plus puissant du monde est chinois, il est basé près du port de Tianjin. Lors de l'explosion, dont les causes ne sont pas vraiment éclaircies, ce supercalculateur a du être arrêté...)

Avoir de telles capacités de traitement de masse, avoir la technicité pour concevoir et maintenir les algorithmes qui vont extraire une logique, identifier des occurrences, des liens et des informations utiles dans le magma informationnel n’est pas à la portée de tous… Quelques gouvernements et sans doute quelques conglomérats privés peuvent structurer une telle chaîne de traitement (captage-décryptage-traitement-stockage) dont les objectifs restent ensuite à définir…

Quelles questions poser à « la machine » ? Que doit-on surveiller ? Que doit-on rechercher ? Et surtout dans quels buts ? Pour défendre quelles idées ? Sauvegarder quels intérêts ? Je ne pense pas que la lutte contre le terrorisme fasse partie des principaux objectifs, même si c’est la justification tacite du flicage planétaire auquel nous sommes exposés bien malgré nous...

PS: Les mots clefs contenus dans ce modeste post à vocation pédagogique pourraient par exemple déclencher une identification, puis un traitement automatique du document, qui sera éventuellement escaladé à un humain si le contexte le justifie. Dossier créé, archivé pour croisement ultérieur avec d'autres "événements" si nécessaire...  Ah non j'oubliais, je ne suis pas important ;-)

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dimanche 25 novembre 2018

Les Gilets Jaunes, symptôme d´un modèle à bout de souffle ?

Ecrit en 2011, "Vicilisation - La Chute" est un roman d'anticipation politique et sociale décrivant l´agonie de notre modèle sur fond de crise financière mondiale.

Le terme "Gilets Jaunes" y apparaît dès le premier chapitre (page 14). Dans le roman, ils sont l'un des nombreux symptômes d'un mal plus profond, un révélateur de fracture et de manque de lisibilité des projets politiques.

Extrait:

"Arrivé à La Défense, il contourna un barrage de manifestants bloquant un autopont avec des pneus en feu. Le rituel se répétait inlassablement depuis des mois, jusqu’à ce que les CRS délogent les "gilets jaunes" à coup de matraque et de gaz lacrymogène. 

Comme ils n’avaient  plus rien à faire, les "gilets jaunes" allaient plus loin, et recommençaient une nouvelle partie de cache-cache urbain... Il y avait souvent des blessés, voire des morts, d’un côté comme de l’autre, mais désormais, cela faisait à peine quelques images pour les 20 heures trop occupés à parler de produits du terroir, du dernier gagnant de la super cagnotte ou des prochaines vacances au soleil à des Français qui ne pouvaient plus se le permettre." 

Cliquez ici pour la suite...

Le "Gilet Jaune" tout le monde doit en avoir un dans sa voiture, c´est la loi. Cette obligation légale devient signe de ralliement, visuel et économique, serait-ce le nouveau bonnet phrygien des révolutionnaires ?

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jeudi 26 novembre 2015

Exporte démocratie contre terrorisme...

C’est notamment sur les ruines laissées par les américains en Irak à partir de 2003 avec l’opération « IrakFreedom », puis dans les désordres savamment attisés des « Printemps arabes » et enfin dans les guerres de Libye, de Syrie et d’Afghanistan (de 2001 à 2014 avec l’opération « Liberté Immuable »), et dans tout ce que la coalition occidentale conduite par les USA a semé comme chaos dans le monde arabe que nous récoltons aujourd’hui des désordres en Europe.

Certes, le terrorisme existait avant, mais pas dans de telles proportions. Attentats, insécurité, crises humanitaires, tensions diverses, migrants… Ne pensez-vous pas que la majorité des gens préfèrent vivre en paix dans leur pays, plutôt que d’aller mendier chez les voisins et risquer leur vie en traversant la méditerranée dans des coques de noix ?

Mais la nature a horreur du vide, et les abysses créés ont donc été occupées par une internationale djihadiste en Irak, en Libye et en Syrie, privés totalement ou partiellement, de leurs infrastructures et de leurs dirigeants historiques jugés comme "mauvais" et/ou appartenant à "l'axe du mal". L'Amérique, nation manichéenne, autoproclamée gardienne de la démocratie, a préféré laisser des religieux prendre la place de dictateurs et a favorisé le renforcement d’un nouvel ennemi, sans lequel elle a décidément du mal à exister (on en viendrait presque à regretter la bonne vieille époque de la guerre froide). Deux générations de cow-boy, les Bush père et fils pour ne pas les nommer, ont volontairement dévasté la région au prétexte d’exporter la démocratie le chaos dans ces pays lointains en n'hésitant pas à présenter de fausses preuves au monde entier, comme pour la guerre d'Irak.

Libye - Avant - Après
C'est notamment dans ce terreau qu'un nouveau genre de terrorisme s'est développé et s'exporte, comme la "démocratie" a su si bien le faire... Si désormais l’EI, nous est présenté comme un état à part entière, organisé, structuré avec une capitale et des ministères, c’est parce « qu’on » la laissé prendre ses aises, massacrer les minorités, développer son idéologie mortifère, raser des sites archéologique et c’est aussi parce que certains pays consommateurs lui achètent du pétrole à pas cher et que cette manne financière, estimée entre 1,2 et 3 millions de dollars par jour, va au paiement des troupes (300 euros/jours par combattant) et à l’achat d’armes, vendues par qui ? Par ceux capables d'en produire... La France a aussi vendu des armes aux rebelles Syriens dès 2012avant que certaines ne tombent dans de mauvaises mains, oops !

Dans l’urgence qui est la nôtre, il faut évidemment traiter les symptômes visibles sur notre territoire, mettre hors d’état de nuire les menaces identifiées (et toutes ne le sont pas), expulser ceux qui peuvent l’être et contenir la contagion au travers d’actions militaires dont le périmètre devrait toutefois rester limité.

En effet, il importe surtout de traiter les causes structurelles moins visibles qui ont permis l’émergence de ce monstre protéiforme insaisissable qu’est l’EI. Nous sommes dans une « guerre asymétrique » contre un ennemi diffus qui n’est pas qu’en Irak et en Syrie. A part quelques drapeaux sur des pick-up ou au sommet d’une colline, nous n’avons pas affaire à une organisation qui a les moyens d’afficher des cibles aussi visibles.

Dans le chaos actuel, vue du ciel, quelles sont les capacités de la France a identifier des cibles indépendamment de celles que nous fournissent les USA ? Si cela est avéré, pourquoi ne bombarde t-on pas nous aussi les convois de camions citerne transportant du pétrole hors de Syrie au travers de la Turquie (!) tels que décrit par le Président Poutine dans une conférence dont on n'a pas entendu parler dans les médias mainstream ?

Il suffit de connaître un peu l'histoire pour savoir que cette offensive "conventionnelle" n’aboutira pas aux résultats escomptés comme le prouvent l’ensemble des opérations militaires internationales conduites dans la région depuis des années, et malgré les millions et la technologie engloutis dans la fournaise.

Notre politique étrangère devrait donc être revue, non pas à l’aune des enjeux économiques que représentent la vente de Rafales au Qatar, la non-vente de portes hélicoptères à la Russie, la remise de la légion d'honneur à un Roi Saoudien (Edit du 20/03) ou bien encore le prix du carburant à la pompe… mais plutôt selon notre capacité à identifier nos ennemis en amont avant de les accueillir à l'Elysée, à mettre en place une politique énergétique de transition, à réaffirmer les convictions et la voix de la France comme un pays souverain.
Des décennies d’errance diplomatique, de compromis divers au nom de l’intérêt supérieur de la nation et de ses multinationales nous ont éloigné de nos idéaux.

Aujourd'hui, l’effondrement de la région est consommé et le retour "à la normale" semble assez improbable à brève échéance. Pourtant, si nous voulons que les réfugiés rentrent volontairement chez eux un jour, il va bien falloir aider à rendre la région plus sûre et là, personne ne semble vraiment avoir de solution pérenne, à part attiser plus encore les flammes, ce qui ne devrait pas améliorer les conditions de vie des civils sur place dans l'immédiat...

Frapper des objectifs stratégiques tels que des convois ou de raffineries c'est taper directement au portefeuille et cela semble assez efficace. Mais tenter de frapper des cibles en plein centre-ville au prétexte que nos bombes sont précises, c'est alimenter un nouveau cycle de violence sans fin.

samedi 24 octobre 2015

"Comment tout peut s'effondrer" Pablo Servigne et Raphaël Stevens

Comment tout peut s'effondrerAyant enfin réussi à me reconnecter sur mon blog, je partage avec vous quelques découvertes et rencontres susceptibles d’intéresser les lecteurs de "Vicilisation - La Chute". J’ai échangé cet été avec Pablo Servigne, co-auteur d'un "Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes", nous avons troqué nos ouvrages et j’ai trouvé de nombreuses connexions entre les travaux des deux chercheurs et le roman. 

S’il était possible de résumer cette convergence en une seule phrase, je dirais que nous sommes d’accord sur le fait que « c’est sans doute la fin du monde tel que nous le connaissons, mais que ce n’est pas la fin du monde pour autant ».

La fin programmée du monde connu ne signifie pas pour autant la fin du monde tout court (sauf modification climatique radicale rendant le vie sur terre impossible), mais potentiellement la résurgence de nouvelles pousses sur des formats qui restent à définir.

Et c’est là une des premières difficultés de la démarche, car elle implique de préalablement « renoncer à l’avenir que nous nous étions imaginé » (les auteurs parlent d’ailleurs de démarche de « deuil »). Accepter l’idée que le monde de demain ne voit pas le triomphe annoncé d'une humanité en lévitation, c’est effectivement renoncer à d’indiscutables et saintes certitudes pour admettre que le futur ne ressemblera pas forcément à ce que les trois générations actuellement en vie avaient acheté dans le catalogue de l’utopie croissante.

L’autre difficulté consiste à imaginer ensuite de quoi sera fait demain… Dans ce domaine, nous nous heurtons à la fois à des comportements personnels tels que le déni face à l’évidence qui grossit, mais aussi à notre incapacité à être collectivement inventifs, à sortir des schémas actuels (industriels, agricoles, énergétiques, sociaux, politiques…) pour essayer de concevoir des solutions plus pérennes et résilientes. 

Le Champ des Possibles:  interview de Pablo Servigne
Le travail de ces auteurs vient s’ajouter aux nombreuses alertes déjà lancées par d’autres illustres prédécesseurs œuvrant dans des disciplines variées (Meadows, Giec, Tainter, Roagen…), mais dont les approches convergent toutes vers une même conclusion : l’effondrement total ou partiel (en mosaïque) de la civilisation occidentale consumériste est certain, mais des interrogations demeurent encore sur la « chaîne causale » qui conduira nos systèmes complexes à se dérégler, puis à basculer vers des comportements difficiles à prévoir dans le détail.

Face à la froideur des chiffres, des révélations ou des confirmations qu’apportent les auteurs (prévoyez un soutien psychologique ou SOS amitié ! ;-), je retiens néanmoins un message positif dans cet ouvrage :

L’histoire nous apprend qu’en temps de crise, la majorité des individus sont à la recherche de sécurité avant tout, et sont bien moins enclins à la violence parfois décrite par l’industrie du cinéma post-apocalyptique. « Les comportements de compétition et d’agressivité sont mis de côté (…) Comme si des conditions extraordinaires faisaient ressortir  des comportements extraordinaires ». (…) Invisible en temps normal, ces mécanismes de cohésion sociale très puissants permettent à une communauté de renaître d’elle-même après un choc en recréant des structures sociales… »

Le propre de l’humanité depuis la nuit des temps est de collaborer dans la recherche de solutions face à une situation critique. Il se trouve simplement que notre capacité à collaborer aujourd’hui est perturbée par la taille d’institutions et de dispositifs qui ne sont plus à taille humaine. Le gigantisme des chaînes de commandement et leurs complexités défient souvent la logique. Notre modèle politique et social actuel centralisé, planificateur, technocratique, démocratiquement déficitaire, parfois corrompu… est inadapté à la recherche de solutions locales à taille humaine.

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vendredi 27 février 2015

Le scénario de "La chute" selon Dennis Meadow

"Il y a deux façons d’être heureux : avoir plus ou vouloir moins. Comme je trouve qu’il est indécent d’avoir plus, je choisis de vouloir moins."


"Avons-nous un moyen de maintenir le mode de vie des pays riches ? Non. Dans à peine trente ans, la plupart de nos actes quotidiens feront partie de la mémoire collective"

Les deux tomes de Vicilisation sont sur le podium des ventes chez Amazon !

 "La Chute" (Tome 1) et "Refondation" (Tome 2) sont classés dans le Top 3 des meilleures ventes sur Amazon. Les deux rom...