Le roman emprunte indéniablement au genre "survivaliste" en ce sens où il dépeint un effondrement de civilisation brutal et la survie des rescapés. Ces derniers sont d´ailleurs plus des migrants, puisqu´ils migrent massivement des villes vers les campagnes à la recherche de nourriture et de (relative) sécurité. C´est un exode spectaculaire d´un occident essentiellement urbain propulsé sur les routes.
Les références au survivalisme y sont donc nombreuses: le manque de préparation de la majorité, la recherche de carburant, de nourriture et de matériels, les émeutes, la guerre civile, les pillages...Mais le roman a surtout pour objectif d´aller au delà de ces thématiques souvent décrites au cinéma ou dans la littérature dans des ouvrages de référence tels que "Ravage" de Barjavel, ou "La Route" de Cormack McCarthy.
Et c´est en ce sens que "Vicilisation - la Chute" n´est pas l´histoire d´une fin sans lendemain comme sait le faire le postapo sombre (qui tâche). Les lecteurs à la recherche de conseil pour survivre en milieu urbain ou se fabriquer un arc avec une vieille chambre à air seront donc déçus.
Vicilisation est résolument une fiction politique et sociale qui s´attache à décrire la manière dont des survivants, ayant des parcours différents, peuvent mettre en place des solutions alternatives soutenables. Certes, c´est un roman d´aventures mêlant cascades, attaques et phases de stratégie, mais elles ne font qu´accompagner le héros dans sa prise de conscience et sa nouvelle vie. Vicilisation est une réflexion sur la survivance, sur une nouvelle façon d´occuper l´espace, sur la dynamique de groupes décidant de recréer du sens alors que la logique dans laquelle ils ont toujours vécu a volé en éclats. Que faire lorsque l´on repart d´une feuille blanche ?
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